Tout le monde sait comment se déroule un tournage. Que ce soit une équipe de cinéma de 50 personnes ou un cadreur seul, l’essentiel est là: on film et on enregistre des rushs (séquences de vidéo ou sons) et potentiellement du son. Mais que se passe t-il ensuite ? Découvrez l’essentiel du déroulement de la post-production: du montage vidéo à l’export, le travail du monteur vidéo est plus compliqué qu’il n’y paraît !
Il s’agit bien évidemment d’une (très) rapide description de la méthodologie. Nous reviendrons plus en détails sur certains éléments dans des articles futurs. La post-production est un métier complexe et très technique qui ne saurait être détaillé dans tous ses détails en un seul article !
Nous prendrons ici un exemple de vidéo classique, ne comprenant pas d’effets spéciaux ou d’animation…
Le dérushage
Une fois les vidéos enregistrées avec ou sans son synchronisé (vidéo et son sur le même fichier), le monteur effectue un dérush: le déversement des données sur son ordinateur ainsi que le tri de ces dernières. Toutes les images tournées sont importées: Vidéos en drone, interviews, images au sol, etc.
La plupart du temps, il les trie dans des “chutiers”, sortes de dossiers des logiciels de montage (le terme provient du montage traditionnel où l’on triait les bandes de pellicules découpées dans des chutiers).
Il peut également commencer un “ours”, séquence de montage très primaire où il place les meilleurs séquences les unes à la suite des autres sans plus de modification.
Si le son a été enregistré par un autre appareil que la caméra (technique traditionnelle), il faudra synchroniser le son et l’image. Si vous vous êtes demandé à quoi sert le fameux “clap”, c’est entre autre afin d’afficher à l’image un moment clé où le son et l’image peuvent facilement concorder (les deux parties se touchent, produisant un claquement) Le monteur y retrouve aussi notées toutes les informations techniques (numéro de séquence, de scènes, date, etc.) afin de pouvoir trier ses rushs efficacement et retrouver le son correspondant.
Le montage vidéo
Viens ensuite le montage: le monteur créé une séquence avec des paramètres prédéfinis (définition, format, nombre d’images par secondes, etc), le plus classique en numérique étant 1080p 25i/s (soit un format 16/9 aussi appelé 1.77).
Il dispose d’une “timeline”, sorte de continuité permettant de visualiser la temporalité d’une vidéo ainsi que les éléments qui la forme. Nous y retrouvons la durée de la vidéo grâce à une “règle” ainsi que les images, sons, musiques, cartons, effets de montage représentés par des blocs de couleurs.
Le monteur dépose ses fichiers, commence à monter et c’est là que la base de la vidéo finale prend vie.
Le mixage
Une fois le montage terminé, les sons et la musique ajoutés, le monteur vidéo commence le mixage: le travail des niveaux sonores, leur égalisation, potentiellement des effets sonores ajoutés numériquement, etc.
Pour cela, il peut s’aider d’un certain nombre d’outils présents dans son logiciel. Soit directement dans un logiciel de montage vidéo, soit dans un logiciel spécifiquement dédié au mixage son. Il dispose d’un oscilloscope, représentation visuelle d’un signal électrique, ici du signal audio. Ce dernier permet de visualiser les niveaux sonores et, avec l’expérience, de les identifier aisément afin de travailler plus efficacement. Il peut ensuite appliquer des courbes à ces sons afin de travailler leurs niveaux par exemple.
L’étalonnage
L’étalonnage est la phase de travail de la colorimétrie de la vidéo. Comme pour des retouches de photographies, l’étalonneur va travailler sur les températures des différentes couleurs, les contrastes, l’exposition sur l’ensemble de l’image ou par zone spécifique.
La difficulté de l’étalonnage réside sur le fait de travailler sur une vidéo, donc sur un décor changeant avec des des zones en mouvement. Tandis que pour une photo, par définition statique, les retouches peuvent être facilement modifiées au pixel près.
Il faut savoir que selon les types de productions (dans les grosses production cinéma par exemple) le mixeur son ou l’étalonneur n’est pas forcément la même personne que le monteur. Il s’agit d’un métier à part, exigeant un savoir-faire technique très spécifique. Dans les plus petites productions, et les agences audiovisuelles, le monteur vidéo s’occupe le plus souvent de toute la post-production.
L’exportation du montage vidéo
Enfin, une fois tout ce processus accompli, le monteur s’occupe d’exporter la vidéo au format désiré. Il peut compresser plus ou moins la vidéo selon son utilisation finale. L’ordinateur s’occupe ainsi de créer un seul fichier vidéo à partir de tous les éléments imbriqués lors de la post-production. Une fois toutes ces étapes accomplies, vous obtenez votre vidéo d’entreprise, captation d’évènement ou Timelapse sur mesure !